mardi 16 août 2011

I saw the devil

J'adore les films de serial killers. C'est un peu ce qui m'a attiré à voir I saw the devil, version anglaise de Akmareul Boatda, un drame de vengence coréen atrocement violent et sanglant. L'histoire est simple, la fiancée d'un agent secret est froidement assassinée et celui-ci décide de retracer l'auteur du meurtre et de le faire souffrir. On assiste à un jeu de chat et de souris entre l'amant et le meurtrier qui donne place à des affrontements épiques et très, très violents.

Le scénario fait un peu penser aux 7 Jours du Talion, sauf que les personnages de Patrick Sénécal finissent toujours par revenir du bon côté de la force, contrairement au ''héros'' ici, qui sombrera de plus en plus dans l'ombre pour devenir comme sa victime et voir le diable, en lui-même.

Byung-Hun Lee  qui a joué dans G.I Joe: The Rise of The Cobra et qui apparaîtra aussi dans la suite attendue en 2012, campe le rôle de Soo-Hyeon, qui, malgré la perte de la femme de sa vie, a le regard froid et dur. Il est méthodique et cruel. Il ne prend pas plaisir à torturer sa victime. Il devient un monstre conscient de ses actes.

Min-Sik Choi incarne pour sa part le démentiel tueur en série qui est traqué tout au long du film. Il nous avait déjà démontré dans Old Boy son potentiel d'acteur, mais il se surpasse cette fois-ci. Son jeu déstabilise et nous marque profondément. Il nous fait comprendre à quel point Kyung-Chul est tordu et on aime le détester. Malgré qu'il devient une victime, on n'arrive pas à avoir pitié de lui. Il est trop terrible.

I saw the Devil est un film difficile à voir. Les scènes de violence sont lourdes à soutenir. Je me suis surprise à me tortiller sur mon siège, moi qui est adepte du gore et de la violence gratuite. On ressent tout au long de cet oeuvre de 140 minutes une tension palpable au point que souvent on retient son souffle pour savoir ce qui va arriver. C'est une épreuve physique et psychologique intense qui n'est pas destinée aux coeurs sensibles. Il y a effusions de sang, meurtres, dépeçage, battues, torture et cannibalisme. Je vous aurai prévenus. 

Les critiques disent que la facture visuelle du film est exceptionnelle, qu'on y retrouve des plans-séquence, des travellings circulaires, des plans panoramiques, mais j'étais tellement emportée par la tension palpable de l'oeuvre de Jee-woon Kim que je n'ai pas remarqué la réalisation. J'ai par contre remarqué que les effets spéciaux old-school avaient un effet vraiment brutal. Le doublage anglophone est vraiment pitoyable, je vous conseille donc de voir la version originale coréenne sous-titrée en anglais, si vous pouvez la trouver.

Ça m'a pris du temps pour mettre mes idées en ordre et arriver à faire une critique de I saw the Devil, parce que c'est un film dérangeant et qu'il m'a laissé une impression mitigée. J'ai aimé ça? Je ne le sais pas. Mais une chose est sûre, ça m'a marqué. Comme rarement un film m'a marqué dans les dernières années. À voir, si vous avez les trippes bien accrochées.




mardi 26 juillet 2011

Unknown, le film

À Berlin, un homme et sa femme se dirigent vers leur hôtel quand l'homme se rend compte qu'il a oublié son porte-document à l'aéroport. Il laisse sa femme s'inscrire à l'hôtel et prend un taxi pour retourner chercher sa malette quand le taxi fait une embardée et termine sa course dans la rivière. L'homme, Dr. Martin Harris, est cliniquement mort et se retrouve dans le coma durant quatre jours dans un hôpital de la ville. À son réveil, il n'a aucun papier d'identité et tente de rejoindre sa femme, qui ne le reconnait pas. Un autre Martin Harris a pris sa place. L'homme tente, avec l'aide de la chauffeuse de taxi, qui lui a sauvé la vie, de comprendre ce qui lui arrive. 

L'intrigue est un peu du déjà vu pour moi. On a vu quelques films de vols d'identité dans le début des années 90 et Unknown m'a rappelé l'ambiance de ces films. Le jeu des acteurs, dont Liam Neeson qui joue le rôle principal, ne m'a pas impressionné du tout. La direction photo laissait à désirer, les images étaient grises et sales, d'aucune beauté. Le dénouement était un peu surprenant, mais je ne recommande pas Unknown comme un film divertissant. On peut facilement passer son tour et ne rien manquer.


samedi 9 juillet 2011

The Tourist

The Tourist se devait d'être un succès au box office puisque deux icônes du cinéma américain y tenaient la vedette, les très célèbres Angelina Jolie et Johnny Depp, un couple de rêve s'il en est un. En plus des deux méga stars, on y retrouvait deux vedettes de la franchise James Bond, Timothy Dalton, qui a campé le célèbre agent 007 et Steven Berkoff qui a joué le Général Orlov dans Octopussy.

Elise est suivie par la police en tout temps. En fait, ce n'est pas après elle qu'ils en ont, mais après son amoureux, disparu depuis 2 ans après s'être enfui avec la fortune d'un important gangster. Un matin, elle reçoit une missive de son beau lui sommant de chercher dans un train un homme lui ressemblant afin de le faire passer pour lui et de s'en servir comme diversion pour qu'elle puisse le rejoindre enfin. Le pauvre touriste qu'elle choisit se retrouve alors la cible non seulement de la police, mais aussi du gangster qui veut récupérer son argent. 

C'est un film d'action, mais pas comme ceux que l'on voit d'habitude. Il n'y a pas d'explosion grandiose, pas d'hélicoptères, pas de héros qui court entre les balles qui sifflent. Mais on reste quand même en haleine. Et il y a une bonne dose d'humour. Encore une fois, pas le genre d'humour qu'on est habitué de voir dans les films d'action, de l'humour fromagé et prévisible. Non. Les dialogues sont finement ficelées et tout en subtilités. J'ai beaucoup apprécié. Angelina Jolie n'offre pas une performance spectaculaire, mais Johnny Depp par contre m'a surpris par un jeu différent de ce qu'on a l'habitude de voir dans son cas. Pensez à la surprise qu'il nous a fait pour son rôle dans Sleepy Hollow. Un personnage un peu niais, insécure, mais attachant, drôle et charmant. Loin des personnages confiants que l'on lui connait, comme dans Public Ennemies, ou flamboyants comme Willy Wonka ou Jack Sparrow. Bref, il démontre dans son personnage de Frank Tupelo qu'il est encore un grand acteur. 

J'ai beaucoup apprécié ce film. L'histoire semble simple à prime abord, mais quelques revirements imprévus et une finale surprenante m'ont satisfait. Les dialogues sont savoureux, les images impeccables et la direction efficace. À voir!


jeudi 9 juin 2011

TRON : Legacy

TRON : Legacy est la suite tant attendue du film original sorti en 1982 et mettant en vedette Jeff Bridges, qui reprend son rôle de Kevin Flynn, un crack d'informatique ayant créé le très populaire jeu vidéo du même titre que le film. Dans cette suite, on voit un jeune Flynn, joué par Bridges dont le jeune visage a été reproduit en CGI, ce qui donne un effet surprenant et étrange à la fois. Il joue aussi le rôle de Clu, un programme qu'il a conçu pour perfectionner le monde virtuel et qui prend la commande au pied de la lettre.
Flynn raconte à son fils Sam (Garett Hedlund) l'histoire de son voyage sur la grille, un monde virtuel représentant l'intérieur d'un réseau informatique, avant de partir vers son bureau. Il ne revient jamais. On retrouve Sam lorsqu'il a 27 ans et qu'il est actionnaire majoritaire de l'entreprise de son père disparu. Un mystérieux message venant de son bureau, déserté il y a 20 ans, ammène Sam à découvrir l'ancien repaire de son père et à se faire transporter dans l'univers numérique. Après avoir retrouvé son père dans cet univers étonnant, il constate que Clu l'y a fait venir pour attirer Kevin au portail qui relie les deux monde afin de lui voler ses données personnelles. Ce faisant, il pourrait se transporter dans le monde réel et le vider de toutes imperfections, humains inclus. Sam et son père doivent empêcher que ça se produise et tenter de retrouver le monde réel.

TRON : Legacy est la première réalisation de Joseph Kosinski, qui nous offre un film visuellement impressionnant. Le CGI est de haute qualité et l'univers virtuel est à couper le souffle. Les costumes sont magnifiques et la trame sonore de Daft Punk, que d'aucuns qualifiaient de trop présente, me semble tout à fait appropriée. Le développement du scénario est long et se fait attendre, jusqu'à la moitié du film, je me demandais où tout cela s'en allait. J'ai tout de même constaté un thème évident dans cette histoire.




L'histoire de Flynn et de Clu selon moi est une analogie à Dieu et aux prêtres catholiques de notre époque. Flynn voulait créer un monde parfait et Clu dirige ses troupes, anéantissant une population complète pour le bien de son monde. Un peu comme les catholiques se battent pour Dieu, interprétant de façon erronée le message du créateur. C'est d'ailleurs comme ça que les programmes appellent Kevin dans le film, le Créateur. Sam, c'est comme Jésus, venant sauver son père et les programmes de l'emprise de Clu. Le premier film était d'ailleurs basé sur le même thème à caractère religieux. J'ai trouvé ça un peu trop cheesy à mon goût. 

Ce nouveau TRON, malgré un scénario lent, est tout de même un chef-d'oeuvre au niveau visuel et mérite pour cela la peine d'être vu. Mais attention, fromage à l'horizon!



dimanche 5 juin 2011

Unstoppable

Basé sur des faits réels, Unstoppable nous fait suivre un train à pleine vitesse, sans conducteur. Sa cargaison contient un produit hautement nocif et le missile qu'il est devenu menace de dérailler et de tuer une ville de près d'un million d'habitants. Denzel Washington et Chris Pine (que l'on a découvert dans le prequel de Star Trek en 2009) sont aux commandes d'une locomotive et tentent de rattraper le train pour éviter la catastrophe. Rosario Dawson est aux commandes du poste de contrôle et tente d'assister les deux héros du mieux qu'elle peut, en négociant avec un directeur des opérations récalcitrant.

Tony Scott, qui nous a offert The Taking of Pelham 123 avec John Travolta, nous a concocté un suspense à en couper le souffle, sur une réalisation impeccable et enlevante. Une simple histoire, mais qui nous tient sur le bout de notre siège du début à la fin. Agrémenté de dialogues cocasses et d'images de destruction spectaculaires, il n'y a rien à reprocher à ce film que je recommande si vous avez des nerfs d'acier.



Season of the Witch

J'avais des gros doutes sur la qualité de ce film quand j'ai vu le trailer, surtout que je ne suis pas très forte sur les dernières parutions de Nicolas Cage au cinéma. Mais quand j'ai vu que c'était réalisé par Dominic Sena, le créateur de Swordfish et de Kalifornia, j'ai voulu donner une chance à Season of the Witch. En effet, la réalisation n'est pas baclée et les paysages sont magnifiques, mais j'ai eu du mal à embarquer dans cette histoire.

On suit deux chevaliers à l'époque des croisades qui décident de déserter après avoir décimé, au nom de Dieu, un village de femmes et d'enfants. De retour dans leur village, les chevaliers (Cage et Ron Perlman) constatent que les habitants sont victimes de la peste noire. Le cardinal les somme d'une mission, escorter une sorcière, présumée responsable de l'affliction qui les accable, dans l'abbaye d'une ville lointaine pour qu'elle subisse un rituel visant à mettre un terme à la peste.

Ceux qui me lisent régulièrement savent une chose de moi. Non, deux. D'abord, je suis une fan finie de films d'horreur. Deux, je préfère dans ces films ne pas connaître les acteurs, parce que, selon moi, des inconnus rendent le tout plus crédible, plus probable. De voir Nicolas Cage, avec la même expression qu'on connaît de lui, dans une situation difficile, me fait décrocher totalement. Cependant, je ne connaissais pas la jeune actrice qui jouait la sorcière, Claire Foy, et je l'ai trouvée parfaite dans ce rôle où elle joue tantôt la jeune fille innocente, ensuite le mal incarné.

Les effets spéciaux sont dignes de mention, positive et négative. Les maquillages sont é-coeu-rants! Surtout ceux des victimes de la peste. Par contre, le CGI est un peu trop évident, il me semble qu'avec les moyens technologiques que l'on a aujourd'hui, le rendu aurait pu être plus naturel. 

Le dénouement m'a surpris, pour être honnête. Je ne vous en dis pas plus, parce que je ne tiens pas à vendre les punch des films dont je vous fait la critique. Je me suis fait faire le coup pour The Sixth Sense et je n'ai pas du tout apprécié. Tout ce que je peux vous dire, c'est que vous ne vous attendez pas à la finale, mais elle n'a rien d'original, si l'on regarde les thèmes abordés dans les films d'horreur cette année. Le film est plutôt court, 1h27 de visionnement, alors si vous cherchez un petit divertissement de fin de soirée, Season of the Witch est tout indiqué. Mais ne vous attendez pas à être impressionnés. 



samedi 28 mai 2011

Black Swan

Quand j'ai vu que Black Swan, un film de ballet, était reconnu comme le meilleur film de l'année 2010 par Camille Espresso, un fan incontesté de films d'horreur classiques et modernes, je me suis résigné à l'écouter. Et je n'ai pas été déçue. 

Une ballerine perfectionniste auditionne pour le rôle de la reine des cygnes dans le ballet de Tchaikovsky et vit une dualité entre le cygne blanc, virginal et pur, et le cygne noir, passionné et destructeur. Son voyage d'un pôle à l'autre lui fera perdre la raison.
Nina, interprétée de façon sublime par Natalie Portman, est une jeune ballerine qui vit avec sa mère, qui se dévoue tout entière pour la carrière de sa fille. L'ouverture présente la jeune femme qui rêve qu'elle interprète le rôle principal du Lac des Cygnes. On la voit au réveil, dans sa chambre, qui ne semble pas avoir changée depuis son enfance. On comprend rapidement que sa relation avec sa mère n'est pas très saine, cette dernière la traite encore comme une enfant. 

Le chorégaphe de la compagnie de danse, joué avec brio par Vincent Cassel, croit que Nina est toute indiquée pour jouer le cygne blanc, elle danse à la perfection et représente la pureté et la grâce, mais son jeu n'est pas empreint d'émotion, elle ne se laisse pas aller vers la séduction. Il l'incite donc à explorer sa sexualité, elle qu'on croit vierge, pour développer son potentiel.

Dès le début du film, on voit que Natalie Portman aperçoit son double, qui va la suivre tout au long du récit. Plus tard, le personnage de Mila Kunis fera son entrée en scène et son image sera plusieurs fois confondues avec l'image du double. Lily représente le côté sombre de Nina, son côté libre et insousciante. Le thème de la dualité entre le noir et le blanc, la pureté et la passion, exprimée par la facture visuelle de ce film brillant, est au coeur de l'histoire. Nina a de plus en plus fréquentes hallucinations où elle se voit s'auto-mutiler ou s'adonner à des plaisirs charnels. Sa déchéance psychologique est habilement démontrée.

Le jeu de Natalie Portman mérite mention, elle qui a remporté de nombreux prix pour ce rôle, notamment l'Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice. Son personnage n'est pas facile à camper, mais elle réussit à nous faire oublier qu'elle est une actrice et on ressent vivement ses émotions. Elle se transforme littéralement sous nos yeux, nous fait sentir son désespoir et la violence qui fait rage derrière le masque de la perfection. Son jeu est intense mais nuancé et tout en finesse. 

La réalisation est tout à fait sublime, les effets spéciaux subtils présentés par des mouvements fluides de caméra, les couleurs et l'éclairage ajoutent au jeu sans faille des acteurs pour nous immerger dans cette histoire sombre, allant de thriller psychologique aux marges de l'horreur.

Darren Aronofsky, qui nous a présenté le bouleversant Requiem for a Dream, nous brosse un tableau dérangeant du côté sombre de l'art, qui n'est pas sans rappeler son touchant The Wrestler. La comparaison est facile, les deux protagonistes subissent les contrecoups de l'exigeant travail qu'ils s'imposent et la déchéance qu'ils vivent en se démenant pour leur passion. 

Je recommande ce film, malgré qu'il soit parfois lent, le développement psychologique nous tient en haleine tout au long et la finale est magnifique.







vendredi 27 mai 2011

The Mechanic

Quand Jason Statham est à l'affiche dans un nouveau film, je me précipite pour le voir. C'est pourquoi j'attendais avec impatience The Mechanic son nouveau film après le All-Star Movie, The Expendables. Ce film de Simon West (Con Air), met aussi en vedette Ben Foster que l'on a vu dans l'excellent Pandorum.

L'histoire est simple. Arthur Bishop (Statham) est un ''mechanic'', un tueur à gages d'élite qui excelle dans son métier. Sa nouvelle cible se révèle être son mentor dans le métier, interprété par Donald Sutherland. Après sa mort, le fils de ce dernier (Foster) demande à Bishop de l'entrainer à devenir mechanic. Il rate deux coups et Bishop se fait poursuivre par les fiers à bras de son patron. Ça devient une histoire de trahison et de vengeance. C'est aussi simple que ça, mais c'est efficace en son genre.


Le personnage de Jason Statham est bien développé, on a fait de lui un tueur sans émotions qui fait contraste avec ce qu'on est habitué de voir de lui, le petit côté charismatique qu'on a pu voir dans la série Transporter entre autres. Les meurtres sont vraiment bien orchestrés et nous font apprécier le côté méthodique un peu OCD du personnage principal. Cependant, la réalisation, ou plutôt le montage des scènes d'action est très rapide, ce qui rend difficile d'apprécier la violence qui est somme toute très impressionnante. De magnifiques head-shots en série et de petites blessures précises qui font mal rien qu'à les regarder. La scène du broyeur à déchets est particulièrement poignante et gory à souhait. C'est un film d'action incessante et Statham est toujours aussi badass. Cependant, les choses semblent un peu trop faciles pour lui, on ne s'en fait jamais à savoir s'il va se sortir du trouble. Le jeu d'acteur de Ben Foster peine à se distinguer aux côtés de ce pillier de l'action qu'est devenu Statham mais il remplit bien son rôle de sidekick malgré tout.

Ce film n'est pas un chef d'oeuvre en son genre, comme l'ont été Crank et Snatch, mais c'est un petit divertissement agréable en somme.


lundi 9 mai 2011

Battle : Los Angeles

Je ne comprends pas pourquoi Battle : Los Angeles a été inclus dans la liste des 100 meilleurs films d'horreur de IMDB parce que ce film n'est surtout pas un film d'horreur, juste un film de guerre avec des Aliens. La terre est envahie par des extra-terrestres qui veulent notre eau. On suit un bataillon qui doit combattre sans rien savoir sur leurs ennemis et... c'est pas mal ça l'histoire.

Dans tout le cast, il n'y avait que deux acteurs que je connaissais, Aaron Eckhart qui jouait Harvey ''Two Face'' Dent dans Batman, The Dark Knight, que j'ai surtout beaucoup aimé dans l'excellent Thank You For Smoking, et Michelle Rodriguez, la Badass Girl de service.

Le bataillon nous est présenté brièvement au début, et jamais dans le film les personnages ne sont exploités plus que ça, ce qui fait que quand un meurt, on s'en fout. On n'acquiert aucune sympathie pour les personnages. Les aliens sont bien faits, ils se promènent dans un genre d'exosquelette, mais on n'a jamais une vision précise d'eux. Les vaisseaux spaciaux sont vraiment cool, mais les images ne sont vraiment pas belles. C'est filmé dans un style de fausse caméra à l'épaule, donc les images sont shaky tout le long, ce qui est vraiment désagréable. La trame sonore est cheesy, sur fond de fierté patriotique pathétique. Il y a de l'action du début à la fin, mais il n'y a pas d'histoire, pas de développement, pas de but. Ça rend le tout sans intérêt. Le seul message du film c'est ''Marines don't quit''. Un internaute a qualifié le film de ''deux heures de recrutement pour les troupes américaines'' et je suis plutôt d'accord avec lui.

Je ne conseille pas ce film. Si vous voulez un bon film d'action impliquant des Aliens, je vais faire comme mon homme et vous conseiller Independance Day.

samedi 23 avril 2011

The Rite

J'avais lu une critique de The Rite sur l'excellent blog de Camille Espresso
(qui fait des analyses très réfléchies, que j'adore lire) et il ne le conseillait pas. Comme y'a pas des masses de bons films d'horreur qui sortent ces temps-ci, j'ai décidé de donner une chance à ce film d'exorcisme quand même.

C'est Mikael Hafstrom qui a produit ce film, lui qui nous a donné le très bon 1408 il y a quelques années. Le personnage principal, Michael Kovak, est joué par Colin O'Donoghue , un acteur que je ne connais pas et honnêtement, je préfère ne pas connaître les acteurs dans les films d'horreur, ça me permet de mieux embarquer dans l'histoire, ça rend le tout plus crédible. Cependant, ce n'était pas le cas d'Anthony Hopkins , qui joue le personnage de soutien, un prêtre exorciste qui enseigne les rudiments du métier à Michael. J'ai déjà vu de meilleures performances de Hopkins, mais je dois avouer que lorsqu'il est possédé, (sûrement dû à un excellent maquillage, ou pire, à du CGI) sa face fait vraiment peur.

Un peu d'histoire. Michael travaille pour son père, ils sont embaumeurs. Il décide d'aller faire son cours de prêtrise, parce que sa mère lui a dit avant de mourir que Dieu était avec lui. Après avoir fait son cours, il pense à renoncer à la prêtrise, mais le père supérieur lui propose de lui payer un cours d'exorcisme au Vatican avant qu'il ne change d'idée. C'est comme ça que Michael rencontre Hopkins. Il assiste à un exorcisme d'une jeune fille enceinte et d'un jeune garçon qui porte des marques de sabot. Hopkins devient possédé et Michael se met à halluciner. Il est le seul à pouvoir l'exorciser.

Je pense que le thème principal de ce film, ce n'est pas la possession comme telle, mais plutôt la foi de Michael. Quand il pense à se résigner comme prêtre parce qu'il n'a pas la foi, une fille se fait frapper par un camion devant lui et il doit lui offrir le dernier sacrement avant qu'elle ne meure. On voit qu'à ce moment, quelque chose se passe en lui. Quand il assiste à l'exorcisme de la fille-mère, (qu'il croit non pas possédée, mais affectée psychologiquement) elle lui dit des choses que juste lui peut savoir. On voit que ça l'ébranle dans ses convictions. C'est quand le petit gars lui prédit que son père va mourir que son idée se forme concrètement. J'ai l'impression que c'est quand il croit finalement à la possession par le diable que Michael comprend qu'il croit en Dieu. Il dit ''I believe in Satan, therefore, I believe in God!'' Quand Hopkins est possédé, Kovak ne croit pas qu'il a le pouvoir de l'exorciser, mais c'est le message de sa mère à sa mort qui le convainc, que Dieu l'a choisi et que c'est pour ça qu'il est le seul à pouvoir faire cet exorcisme. C'est à ce moment seulement que sa foi se confirme.

Il y a plusieurs symboles dans ce film, mais un m'a particulièrement intrigué. Quand Hopkins va exorciser le petit gars, il sort une grenouille de son oreiller et affirme que c'est lui le démon. Il fait mine de la brûler, mais de retour chez lui, il la jette dans un étang plein d'autres grenouilles près de sa porte. Quand Michael se met à halluciner, il voit son appartement rempli de grenouilles. Je trouvais étrange que cet élément revienne si souvent, j'ai fait une petite recherche et j'ai trouvé que dans certaines civilisations, la grenouille était symbole d'une âme en voyage. C'est comme si Hopkins avait rammené chez lui le démon du petit gars et que Michael était témoin de l'emprise de Hopkins par lui, mais sans être avec lui. EDIT: , mon ami Étienne vient de me faire remarquer que Baal, le démon qui possède Hopkins, est représenté par une tête d'homme, de chat et de grenouille. Il y a d'ailleurs plusieurs chats sur le terrain de Hopkins, qu'il voit comme une nuisance.

Je n'ai pas été déçue par ce film, puisque la critique de Camille Espresso ne le conseillait pas, mais j'ai quand même apprécié. Ce n'est pas le genre de film d'exorcisme dégeulasse ou même gore, c'est vraiment axé sur la psychologie du personnage principal. J'ai bien aimé la prestation de la fille-mère lorsqu'elle est possédée, et vraiment, le maquillage (ou CGI??) de Hopkins à la fin est vraiment bien fait. Je pense que les gens qui écoutent des films d'horreur à l'occasion pourront voir un divertissement dans ce film, mais pour moi, qui a vu presque tous les films d'exorcismes qui sont parus dans les derniers 20 ans, c'était loin d'être le meilleur.












lundi 18 avril 2011

Cheech

Mon frère m'a envoyé une invitation pour un site de dowload 100% québécois, QuébecDLL, qui offre non seulement des séries télé, mais aussi des films québécois. La sélection est assez impressionante. Malheureusement pour vous, le site n'accepte pas de nouveaux membres et les invitations sont bloquées, alors vous ne pourrez pas profiter de ce bijou. Mais moi, j'en profite à fond en me reprenant sur tous les films québécois que j'ai manqué depuis que je suis avec Frank, qui n'est vraiment pas un fan de ces films. Alors pendant qu'il pratique avec son groupe de musique, je me tape des petits bijoux de films québécois. Booyah! 

Cheech, je voulais le voir depuis longtemps. L'histoire se situe dans une agence d'escortes montréalaise. Le propriétaire de l'endroit est en dépression et écoute sans arrêt des cassettes de croissance personnelle. ''Learn to smile again.'' En entrant au bureau un matin, il constate que son book (le livre dans lequel il y a les photos de ses ''filles'') a disparu. Il est convaincu que c'est Cheech, le propriétaire de la plus grosse agence d'escortes en ville, qui est responsable du méfait. 

La brochette d'artistes est intéressante dans ce film, on y retrouve bien sûr Patrice Robitaille, qui semble être de toutes les productions depuis son rôle dans les Invicibles, Anick Lemay qui joue à merveille son rôle d'escorte qui a une double vie, Gilles Renaud dans un rôle presque sensuel (on le voit même à poil) et Maxime Denommée qui offre une performance somme toute correcte. On y voit aussi Fanny Malette, Maxime Gaudette, Luc Senay et Normand D'amour. 

L'histoire s'en va un peu dans tous les sens, dans un genre de chassé-croisé un peu maladroit. On n'est pas sûr d'où ça s'en va, et le dénouement nous laisse perplexe. J'ai trouvé que le tout manquait d'intérêt. Le film est déprimant, les personnages pathétiques et tous un peu dépressifs. Il est qualifié de comédie noire, mais j'ai trouvé le ton comique beaucoup trop effacé par le malheur proéminent tout au long du film. 

Un film à ne pas voir pour se remonter le moral...






dimanche 17 avril 2011

Prowl

C'est en consultant la liste des meilleurs films d'horreur sur IMDb que j'ai découvert ce film. Il était coté numéro 4 sur 100. Un bon score. Frank et moi nous sommes installés devant l'ordi pour le regarder, après avoir lu la description du film, et honnêtement, on ne s'attendait à rien. Le film commence sur ce qu'on croit être un flashback, le personnage principal, Amber, se voit courir et tomber dans une mare boueuse en criant. Ensuite, on la voit à son travail, en train de découper de la viande (elle est boucher). L'histoire, en gros, c'est qu'elle veut quitter la petite ville où elle vit pour aller s'installer à Chicago. Elle convainc ses amis de la reconduire dans la grande ville, mais leur voiture tombe en panne sur le bord de la route et ils embarquent à l'arrière d'un semi-remorque qui doit les conduire à leur destination. Sauf que le conducteur les entraîne dans un entrepot ''abandonné'' et ils découvrent que la cargaison qu'ils transportent, ce sont des sacs de sang.

Une fois dans l'entrepôt, ils se font chasser par des espèces de créatures mi-humaines, mi-ghouls et se font tuer un par un. Le principal défaut de ce film, c'est qu'il est trop court. En l'espace de 5 minutes, la plus grande partie des amis de Amber se font tuer devant elle. On se demande comment ils vont pouvoir continuer le film avec si peu de personnages à tuer. Un autre défaut, c'est qu'il n'y a pratiquement pas de gore. Tout se passe dans le noir et on ne voit presque pas ce qui se passe. Le dénouement est baclé et la fin nous laisse.... sur notre faim.

C'est un film à voir si vous avez une heure à tuer, c'est somme toute divertissant, mais ne vous attendez à rien de plus.

Le poil de la bête

Les films d'horreur québécois sont rares, très rares. C'est pourquoi j'étais curieuse de voir Le Poil de la Bête. Un film de loups-garou qui se passe à l'époque de la Nouvelle-France et qui met en scène Joseph Côté (Guillaume Lemay-Thivièrge), le pendu de Québec, qui s'enfuit pour échapper à la mort. Il trouve dans un champ le cadavre d'un Jésuite et vole sa soutane pour se faire lui-même passer pour un prêtre. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il a volé l'identité du Père Brind'amour, un célèbre chasseur de loup-garou. Il devra donc se battre pour protéger les colons qui l'ont acceuilli et Marie Labotte, dont il est tombé amoureux.

L'histoire en soit n'est pas mauvaise, le dénouement est surprenant, le mélange d'humour et d'horreur est acceptable, mais ce film a plusieurs lacunes. Tout d'abord, le jeu des acteurs est pénible, pour ne pas dire plus. Deuxièmement, le film emploie la majorité des acteurs québécois connus, (Patrice Robitaille, Gilles Renaud, Antoine Bertrand, Marie-Chantal Perron, Sébastien Huberdeau, Marie-Thérèse Fortin, Michel Barrette) ce qui rend le film prévisible. Enfin, mais surtout, j'ai répertorié au delà de 20 mauvais jeux de mots sur le thème du loup ou du chien, qui alourdissent le récit mais qui nous font surtout se porter la main au front, dans ce que les internautes appellent le *facepalm*. Je ne crois pas qu'on puisse caractériser ce film d'horreur, malgré qu'il parle de loup-garous, parce que l'effet n'y est pas, et qu'il manque cruellement de gore. Et les loups-garous! Tout le long du film, on ne les voit pas, on voit seulement leurs proies disparaître dans le néant. Mais quand on les voit, quelle déception! Ils sont fait en mauvais CGI, qu'un internaute a qualifié, à mon grand plaisir, d'animation digne du Playstation 1! 

Je ne recommande pas du tout ce film, sauf si vous l'écoutez avec des enfants, qui eux pourraient y voir un maigre intérêt... 





dimanche 3 avril 2011

Jennifer's Body

Jennifer's Body est définitivement un film pour ados. D'abord ça se passe dans une polyvalente, les deux personnages principaux, Megan Fox dans le rôle de la fille la plus hot de l'école et Amanda Seyfried qui joue son amie laide. Jennifer se fait kidnapper par un groupe de Indie Rock qui veulent la sacrifier à Satan pour obtenir la gloire et le succès. Vous m'avez bien compris, non mais quel plot ridicule?!?! Jennifer ne meurt pas, elle est donc possédée du démon et doit se nourrir de garçons pour rester belle. N'importe quoi. Les dialogues se veulent hip, dans le coup, donc sont bourrées d'expressions de teenagers. C'est grotesque et presque comique. Il y a trois kills en tout dans le film, mais le gore est correct. Ce que j'ai le plus aimé, c'est la direction photo. Les images sont très belles, bien lichées, bien cadrées et bien montées. Et Megan Fox joue très bien son rôle de queen bitch. À croire qu'elle est réellement aussi détestable et que ce n'était pas un rôle de composition. 

Je recommande ce film seulement si vous recevez votre petit frère de 13 ans pour une soirée cinéma. Oh, et si vous trippez sur Megan Fox et que vous voulez la voir frencher une autre fille. C'est vraiment le meilleur highlight du film...

samedi 2 avril 2011

Cliché et mal monté

C'est sans grand espoir que j'ai regardé Case 39 hier soir. J'avoue, il n'y avait pas grand chose au club vidéo. D'ailleurs, il va fermer ses portes (le club vidéo) à la fin avril, c'est une boutique Niko Vidéo libre-service à 1$ pour une nouveauté, je me demande bien comment ils faisaient pour payer leur loyer. Enfin bref. Je n'attendais rien de ce film, sauf quand j'ai su qu'il était réalisé par Christian Alvart, qui nous a offert l'excellent Pandorum, un film sur lequel mon homme a littéralement trippé.
Donc, dans ce film, Renée Zellweger joue le rôle d'une travailleuse sociale de l'équivalent américain de la DPJ, les child services. Lilith est son 39e cas actif. Elle va chez la jeune fille pour vérifier s'il y a maltraitance et se rend compte que ses parents sont vraiment bizarres. Mais Lilith ne présente pas de signes physiques de maltraitance, même si elle a l'air vraiment malheureuse. Emily (Zellweger) doit donc abandonner le cas. Jusqu'à ce que les parents de Lilith essayent de la tuer. Non seulement elle reprend le cas, mais elle décide d'héberger la jeune fille qui se révèle de plus en plus bizarre... voire diabolique!
Jodelle Ferland qui joue Lilith, est vraiment étonnante dans son rôle d'enfant diabolique, elle est creepy a souhait! C'est elle qui faisait les deux petites filles dans Silent Hill, un film que j'ai trouvé particulièrement réussi et dans lequel elle offrait une prestation époustouflante, considérant son jeune âge.

L'histoire est intéressante, les effets spéciaux bien réussis, la trame sonore est excellente, nous met très bien dans l'ambiance malsaine et terrifiante, mais le film dans son ensemble est mal réalisé. Mon homme pense qu'il a peut-être été mal coupé au montage, la progression dramatique est trop directe, manque de finesse. Lilith est une jeune fille adorable, sage et appréciée et l'espace d'un instant, elle devient terrifiante. Aucune demi mesure. Les étapes suivantes du scénario font boom, boom, boom! Dans les dents. Mais ça rend le tout absolument irréaliste. Sauf que je comprends que pour amener les événements avec finesse, le film aurait duré 4 heures. Bon sénario, mal présenté. Ah oui, j'ajoute que Lilith, employé comme prénom dans un film d'horreur, c'est totalement CLICHÉ! Si ça avait été un gars, ils l'auraient appelé Damien? Ben voyons.

Je recommande ce film seulement si y'a rien d'autre de bon au club vidéo. Si vous avez encore un club vidéo, moi bientôt j'en aurai plus... va falloir que j'augmente mon forfait de download!

vendredi 25 février 2011

Knight and Day

Si vous souhaitez un divertissement léger sans vous casser la tête, Knight and Day est pour vous. Plein d'action, de rebondissements et d'effets spéciaux en CGI, mais bien faits, Knight and Day est tout sauf ennuyant. Le jeu des acteurs est efficace, sans être remarquable, Cameron Diaz nous offre une performance égale à son talent, c'est-à-dire moyenne. Il est cependant amusant de la voir passer de girl next door à badass. Tom Cruise dans son personnage d'agent secret superpuissant joue la désinvolture et ça lui réussit très bien. Il a l'air au dessus de ses affaires et reste très calme dans des situations rocambolesques et dangereuses à souhait. 
Knight and Day raconte l'histoire de June Havens (Diaz) qui rencontre Roy Miller (Cruise) dans un aéroport. Pendant le vol, Miller est attaqué et doit tuer tout le monde à bord, incluant les deux pilotes. Il réussit à poser l'appareil de peine et de misère. À l'attérissage, Miller drogue Havens et la raccompagne chez lui, en lui donnant un avertissement, le FBI sera à ses trousses à son réveil. Comme Havens n'écoute pas son avertissement, Miller doit la secourir et s'ensuit une fuite incrédible à travers le monde pour protéger un jeune garçon qui a mis au point une pile à énergie renouvelable qui va changer le monde. Pour le protéger, Havens devra apprendre à se défendre et à manier les armes, ce qui va donner suite à des scènes plutôt cocasses. 

Le réalisateur, James Mangold, qui nous a donné le très boulversant Girl, Interrupted, a su garder le public en haleine tout le long de ce film, malgré que l'histoire et l'action soit tout à fait ridicule tant  les péripéties de nos deux protagonistes sont grandioses. Ça m'a fait penser à l'improbabilité de l'action de Wanted, avec Angelina Jolie. C'est un film à voir un vendredi soir relax en mangeant des ailes de poulet.

Ne le dis à personne

 Ne le dis à personne, d'Harlan Coben est si bon, qu'on en a fait un film. Ce roman a d'ailleurs gagné le prix des lectrices du Elle. L'auteur a été surnommé, et pour cause, ''Le maître de vos nuits blanches''. Il est presque impossible de laisser ses livres quand on les a commencé, tant les intrigues sont trépidantes!

Voici ce qu'on peut lire en quatrième de couverture : '' Imaginez... Votre femme a été tuée par un serial killer. Huit ans plus tard, vous recevez un email anonyme. Vous cliquez, une image... C'est son visage, au milieu d'une foule, filmé en temps réel. Impossible, pensez-vous? Et si vous lisiez Ne le dis à personne...?''

C'est l'histoire de David Beck, dont la femme est morte huit ans plus tôt. Il la voit, après avoir ouvert un email codé dont seul lui et sa femme peuvent connaître le sens. Son espoir renaît, convaincu que sa femme est bien vivante. Il part à sa recherche. En marge du récit, une enquête policière, trois meurtres sordides et des colosses menaçants. L'intrigue est haletante, l'action est constante et la psychologie des personnages bien étayée. On y retrouve des personnages récurrents de Coben, Eric Wu, asiatique de 26 ans, meurtrier, homme de main et tortionnaire habile, et Hester Crimstein, avocate redoutable, animatrice du show populaire Le crime selon Crimstein, que l'on retrouve dans plusieurs oeuvres du maître du thriller.

L'écriture est originale et la formulation de phrases particulière. Je crois que le travail de la traductrice est excellent, car elle donne le ton particulier aux oeuvres de Coben. Je serais curieuse de le lire en version originale anglaise pour pouvoir comparer.Voici un exemple de tournure de phrase qui sort de l'ordinaire : ''À deux heures du matin, j'ai grimpé dans le lit et roulé sur le dos. Le plafond a entamé la danse du verre de trop. Je me suis cramponné aux bords du lit.''

Ne le dis à personne est un vrai chef-d'oeuvre du thriller, un roman passionnant, une intrigue enlevante. On dévore les pages à un rythme effrené pour savoir qui a fait quoi, comment, pourquoi. Et ce qu'il nous fait croire s'avère faux, ou incomplet et on reste ébahi de l'issue du roman. Je le conseille vraiment, à tous ceux qui aiment les romans d'intrigues bien ficelés!

samedi 19 février 2011

''Retired, Extremely Dangerous''

Une journaliste est tuée et on retrouve dans ses dossiers une hit-list d'agents qui ont agi dans une opération top secrète impliquant le Vice-Président des USA. Bruce Willis, ex CIA à la retraite, est sur la liste. Quand il est victime d'un wet-team venu l'assassiner, il se sauve chercher sa dulcinée, Marie-Louise Parker, et part à la recherche de ses anciens collègues encore en vie pour l'aider à régler son problème. Parmi ces collègues, Morgan Freeman que l'on voit partout ces temps ci, et un hilarant John Malkovich en paranoïaque conspirationniste.

R.E.D est un film de Robert Schwentke qui est un jeune directeur peu connu, qui n'a pas grand films à son actif. C'est étonnant de voir une si belle brochette d'acteurs travailler avec un directeur relativement jeune et inconnu.C'est définitivement une comédie d'action, supportée essentiellement par le jeu de John Malkovich. Le scénario est ridicule à souhait, la force brute des acteurs est irréaliste, ils sont un peu des super-héros courant à travers les balles. Le jeu des acteurs est excellent, sauf pour Marie-Louise Parker, qui n'a pas réussi à me faire oublier son personnage de Nancy Botwin dans Weeds. C'est un film divertissant, plein d'action et amusant, qui vaut la peine d'être vu un vendredi soir où on a pas trop le goût de se casser la tête. Pas un chef-d'oeuvre, mais une bonne petite comédie sympathique.




samedi 12 février 2011

Paranormal Activity 2

Paranormal Activity 2 est en fait un prequel de Paranormal Activity paru en 2007. C'est l'histoire de Kristi et Daniel, qui viennent d'avoir un bébé, nommé Hunter. Leur maison semble hantée par un fantôme, toutes sortes de manifestations se font sentir. Kristi est la soeur de Katie, que l'on a pu voir possédée dans le premier film.

C'est un film de type Real Footage, filmée par des caméras de surveillance dans la maison et par une caméra hand-held par les différents personnages. Le fait que j'aie vu Sprague Grayden (Kristi) dans la série Weeds m'a fait décrocher de la pseudo réalité du film. J'aurais plus embarqué si ç'avait été seulement des acteurs inconnus. Il faut vraiment être attentif pour voir les différentes manifestations occultes sur les caméras de surveillance, parce que c'est très subtil. Il n'y a pas beaucoup d'action, mais il règne une ambiance malsaine tout le long. Le fait qu'il faut être très attentif nous fait réagir plus que de normale aux différentes manifestations. Je n'ai pas aimé l'explication de possession démoniaque que le réalisateur justifie, j'aurais plus cru à une histoire de fantômes je crois.  Je ne conseille pas ce film, trop long sans action et peu crédible. Seulement ceux qui ont aimé le premier film aimeront celui-ci, mais ce n'étais pas mon cas.


A perfect Getaway

J'étais un peu sceptique quand on a commencé à écouter A perfect Getaway. Ça semblait être un petit film romantique, un couple de nouveaux mariés qui font leur voyage de noces à Hawaii. Cependant, il y a eu un meutre de deux jeunes mariés sur une île quelques jours avant leur départ. Les deux amoureux, dont Milla Jovovich partent en excursion  pour se rendre à une plage et ils rencontrent deux couples louches qu'ils soupçonnent d'être les meurtriers. 

Il n'y a pas d'action pendant la première heure du film, cependant, les images sont à couper le souffle, un très beau panorama des îles d'Hawaii. On entre dans la psychologie des personnages, qui sont de plus en plus louches quand on les connaît mieux. La finale comporte une twist intéressante, qu'on ne voit pratiquement pas venir. Le scénario, du réalisateur David Twohi est bien ficelée et l'effet de surprise est bien amenée. Je conseille parce que c'est divertissant et que les images sont vraiment magnifiques.

jeudi 10 février 2011

Déjà vu

Ça faisait longtemps que je voulais revoir ce classique des années 90, le fameux  Groundhog Day avec Bill Murray et Andie McDowell. C'est l'histoire d'un météorologue célèbre qui part dans un petit village du nord des États-Unis pour tourner un reportage sur le Jour de la Marmotte. Il est désagréable, se prend pour une vedette et est particulièrement égocentrique. Il déteste particulièrement ce village, où il doit retourner chaque année le 2 février pour couvrir l'évènement. À sa grande surprise, il se réveille chaque jour le 2 février et sa journée recommence, exactement pareille à celle de la veille. Au début, il est inquiet et ne comprend pas ce qui lui arrive. Au bout de quelques jours, il décide de s'amuser de la situation et fait des folies, sûr qu'il n'y aura pas de conséquences puisque demain n'existe pas. Après un certain temps, il désespère, ne sachant plus quoi faire pour voir un autre jour, il essaye de se suicider, de toutes les manières possibles, mais il se réveille toujours le Jour de la Marmotte. La morale de cette histoire est que Phil (Murray) doit apprendre à penser aux autres pour se sortir de son problème. Il devient de moins en moins égocentrique et de plus en plus apprécié par ses pairs. Ce film est réalisé par Harold Ramis, le créateur de Ghostbusters. C'est un petit film comique et divertissant, léger et amusant. Je le conseille conseille par une froide journée d'hiver avec un bon chocolat chaud et une couverture de laine.

mercredi 9 février 2011

l'impensable

Notre soirée a été consacrée au film Unthinkable de Gregor Jordan, sorti en 2010. C'est l'histoire d'un citoyen américain musulman qui menace de faire sauter trois bombes nucléaires dans trois villes américaines. Ses demandes : retirer les troupes américaines des pays islamistes. Il est détenu par l'armée, conjointement avec le FBI et est soumis à la torture de H, un ''professional interrogator'' (Samuel L. Jackson) particulièrement féroce. Carrie-Anne Moss interprète un agent du FBI en désaccord avec les pratiques barbares de H. Elle est responsable de l'enquête pour retrouver les bombes. Le film est principalement axé sur la torture employée pour que le terroriste révèle l'emplacement des bombes.

Ce film ne s'adresse pas aux coeurs sensibles. La torture prend différentes formes, mutilations, électrochocs, menaces, chaud-froid, jusqu'à l'impensable (que bien sur je ne vous révèlerai pas). Le film est moins graphique que les 7 jours du Talion, moins dérangeant mais nous place somme toute dans une position inconfortable. Le prévenu a été retiré de ses droits constitutionnels, ce qui permet le recours à la violence. Comme la fin du film ne nous renseigne pas sur ce qu'il advient des fameuses bombes, j'en déduis que le principal motif de l'auteur Peter Woodward est la réflexion portant sur les motifs justifiables de la violence dans les cas extrèmes, comme de faire souffrir un individu au profit de la vie de milliers de personnes. Le personnage de Carrie-Anne Moss refuse la violence aux premiers abords, tente de la faire cesser, mais lorsque la menace est in extremis, elle change son fusil d'épaule et encourage H à recourir à des moyens encore plus extrèmes. La psychologie des personnages est mise au second plan, mais nous aide à comprendre les motifs de H et du terroriste. 

Frank n'a pas aimé le film, pour lui, c'était de la torture gratuite, et le film n'apportait rien en somme, sauf la question de la valeur de la torture pour sauver la vie des victimes potentielles des bombes. J'ai toutefois trouvé que le film était très intéressant, surtout du point de vue de H, qui justifie très bien les motifs qui le poussent à poursuivre son massacre. C'est un film que je recommande pour ceux qui ont le coeur bien accroché et qui ne font pas dans le sentimentalisme, qui ne s'associent pas trop aux personnages.


Marie Madeleine est le St-Graal

Métalleuse voulant souvent dire anti-conformiste, je suis répugnée à l'idée de voir un film très populaire ou de lire un best-seller. Juste pour ne pas faire comme tout le monde, je crois. J'ai maintenant transgressé ces deux règles puisque je viens de finir la lecture du Code Da Vinci, dont j'ai aussi vu la version cinématographique.

Récemment, mon père m'a prêté le Symbole Perdu de Dan Brown, sachant que je m'intéresse beaucoup aux Franc-Maçons. J'ai tout simplement adoré ce livre. L'intrigue est enlevante, les traditions des Maçons y étaient bien décrites, semblaient fidèles à ce que je connais déjà sur le sujet. Bref, j'ai dévoré ce livre de la première à la dernière page. Comme je suis une lectrice fidèle à ses auteurs, j'ai l'habitude de lire la bibliographie complète de ceux-ci. Notamment Michael Connelly, Herbert Liebermann, Harlan Coben, Patrick Sénécal, etc. Je me suis donc appliquée à rechercher tous les ouvrages de Dan Brown. J'ai donc lu Deception Point récemment, qui fut, je dois l'avouer, une déception, et ce sans mauvais jeu de mot. Je m'attendais à un peu plus du Code Da Vinci, puisque dans mon souvenir, le film avait été divertissant, mais sans plus. Voici mon résumé.

C'est l'histoire de Robert Langdon, célèbre professeur d'histoire des religions, qui est appelé sur une scène de crime par le chef de la Police Judiciaire de France, au musée du Louvre. C'est le conservateur du musée qui a été assassiné et qui a laissé des indices à Langdon et à sa petite fille, Sophie Neveu, pour découvrir le secret caché du Prieuré de Sion, le St-Graal. Il s'ensuit une longue quête, sous la forme d'une chasse aux trésors, pour découvrir ce secret. En trame de fond, meurtres et enquête policière.

J'ai trouvé intéressant les références historiques aux Franc-Maçons et aux Templiers, deux sujets qui m'intéressent particulièrement. Les références à l'art, notamment aux oeuvres de Leonardo Da Vinci, sont aussi intéressantes. Cependant, j'ai trouvé le récit peu crédible. D'ailleurs, de nombreux ouvrages ont été publiés pour dénoncer les irrégularités et les failles de ce roman. Aussi, le dénouement qui explique la source des meurtres perpétrés s'allonge sur trois chapitres, tant il est tiré par les cheveux. Cette oeuvre n'a rien à envier au Symbole Perdu et ne me donne pas envie de lire Anges et Démons, la suite des aventures de Robert Langdon qui a aussi été portée au grand écran.

Le thème principal du roman est la quête du St-Graal, qui contrairement à l'image de calice utilisé par Jésus pour la dernière Cène, serait en fait Marie Madeleine, apparemment femme de Jésus et mère de ses déscendants. Il base son argumentation sur une représentation de la Cène de Leonard Da Vinci  sur laquelle on aperçoit apparemment Marie Madeleine aux côtés de Jésus. Les références multiples au féminin sacré et à la Déesse m'ont fait penser à l'archétype de la Déesse de Carl Gustav Jung. Ce secret du Graal serait si compromettant que l'Église Catholique ferait tout en son pouvoir pour qu'il reste secret. Je n'ai pas aimé cet aspect du roman, et la prépondérance des références religieuses m'ont vraiment emmerdé.

Généralement, les livres sont meilleurs que les films, mais ce n'est pas le cas pour le Code Da Vinci. Le film était nettement supérieur en terme de divertissement. Je ne conseille ce livre qu'aux passionnés d'histoire religieuse qui n'ont pas peur de l'absurdité et des références douteuses.

mardi 8 février 2011

A dream within a dream

Je viens d'écouter Inception après avoir entendu plein de commentaires sur ce film, comme quoi il était super compliqué, que ça avait pris 3-4 fois à le regarder pour comprendre le plot, alors j'étais sceptique. Quoique compliqué, on en disait que c'était un très bon film. Et je seconde. Cependant, le scénario est assez bien ficelé et toutes les étapes sont expliquées clairement, il suffit de suivre comme il faut et on comprend tout. Sauf la fin bien sûr, qui est ouverte, qui nous laisse supposer entre deux possibilités. Pessimistes et optimistes se disputeront l'issue. En plus du scénario, vraiment original et profond, j'ai surtout aimé les effets visuels, notamment les effets d'apesenteur et de gravité, les ralentis (mais pas à la Matrix) qui assurent une facture visuelle sans faille. Je ne peux pas vous parler de l'histoire sans révéler d'éléments d'intrigue. Mais je vous conseille fortement de voir ce film si vous aimez les histoires improbables et complexes. 

Si, et seulement si vous avez vu le film, je vous conseille fortement d'écouter le spoof fait par South Park, intitulé Insheeption, qui ridiculise vraiment bien l'improbabilité de l'histoire. Cependant, ne l'écoutez pas avant d'avoir vu le film, comme je l'ai fait, puisque le plot est assez facile à déduire par la suite. Vous pouvez écouter l'épisode en cliquant sur le lien. Amusez-vous bien!