samedi 23 avril 2011

The Rite

J'avais lu une critique de The Rite sur l'excellent blog de Camille Espresso
(qui fait des analyses très réfléchies, que j'adore lire) et il ne le conseillait pas. Comme y'a pas des masses de bons films d'horreur qui sortent ces temps-ci, j'ai décidé de donner une chance à ce film d'exorcisme quand même.

C'est Mikael Hafstrom qui a produit ce film, lui qui nous a donné le très bon 1408 il y a quelques années. Le personnage principal, Michael Kovak, est joué par Colin O'Donoghue , un acteur que je ne connais pas et honnêtement, je préfère ne pas connaître les acteurs dans les films d'horreur, ça me permet de mieux embarquer dans l'histoire, ça rend le tout plus crédible. Cependant, ce n'était pas le cas d'Anthony Hopkins , qui joue le personnage de soutien, un prêtre exorciste qui enseigne les rudiments du métier à Michael. J'ai déjà vu de meilleures performances de Hopkins, mais je dois avouer que lorsqu'il est possédé, (sûrement dû à un excellent maquillage, ou pire, à du CGI) sa face fait vraiment peur.

Un peu d'histoire. Michael travaille pour son père, ils sont embaumeurs. Il décide d'aller faire son cours de prêtrise, parce que sa mère lui a dit avant de mourir que Dieu était avec lui. Après avoir fait son cours, il pense à renoncer à la prêtrise, mais le père supérieur lui propose de lui payer un cours d'exorcisme au Vatican avant qu'il ne change d'idée. C'est comme ça que Michael rencontre Hopkins. Il assiste à un exorcisme d'une jeune fille enceinte et d'un jeune garçon qui porte des marques de sabot. Hopkins devient possédé et Michael se met à halluciner. Il est le seul à pouvoir l'exorciser.

Je pense que le thème principal de ce film, ce n'est pas la possession comme telle, mais plutôt la foi de Michael. Quand il pense à se résigner comme prêtre parce qu'il n'a pas la foi, une fille se fait frapper par un camion devant lui et il doit lui offrir le dernier sacrement avant qu'elle ne meure. On voit qu'à ce moment, quelque chose se passe en lui. Quand il assiste à l'exorcisme de la fille-mère, (qu'il croit non pas possédée, mais affectée psychologiquement) elle lui dit des choses que juste lui peut savoir. On voit que ça l'ébranle dans ses convictions. C'est quand le petit gars lui prédit que son père va mourir que son idée se forme concrètement. J'ai l'impression que c'est quand il croit finalement à la possession par le diable que Michael comprend qu'il croit en Dieu. Il dit ''I believe in Satan, therefore, I believe in God!'' Quand Hopkins est possédé, Kovak ne croit pas qu'il a le pouvoir de l'exorciser, mais c'est le message de sa mère à sa mort qui le convainc, que Dieu l'a choisi et que c'est pour ça qu'il est le seul à pouvoir faire cet exorcisme. C'est à ce moment seulement que sa foi se confirme.

Il y a plusieurs symboles dans ce film, mais un m'a particulièrement intrigué. Quand Hopkins va exorciser le petit gars, il sort une grenouille de son oreiller et affirme que c'est lui le démon. Il fait mine de la brûler, mais de retour chez lui, il la jette dans un étang plein d'autres grenouilles près de sa porte. Quand Michael se met à halluciner, il voit son appartement rempli de grenouilles. Je trouvais étrange que cet élément revienne si souvent, j'ai fait une petite recherche et j'ai trouvé que dans certaines civilisations, la grenouille était symbole d'une âme en voyage. C'est comme si Hopkins avait rammené chez lui le démon du petit gars et que Michael était témoin de l'emprise de Hopkins par lui, mais sans être avec lui. EDIT: , mon ami Étienne vient de me faire remarquer que Baal, le démon qui possède Hopkins, est représenté par une tête d'homme, de chat et de grenouille. Il y a d'ailleurs plusieurs chats sur le terrain de Hopkins, qu'il voit comme une nuisance.

Je n'ai pas été déçue par ce film, puisque la critique de Camille Espresso ne le conseillait pas, mais j'ai quand même apprécié. Ce n'est pas le genre de film d'exorcisme dégeulasse ou même gore, c'est vraiment axé sur la psychologie du personnage principal. J'ai bien aimé la prestation de la fille-mère lorsqu'elle est possédée, et vraiment, le maquillage (ou CGI??) de Hopkins à la fin est vraiment bien fait. Je pense que les gens qui écoutent des films d'horreur à l'occasion pourront voir un divertissement dans ce film, mais pour moi, qui a vu presque tous les films d'exorcismes qui sont parus dans les derniers 20 ans, c'était loin d'être le meilleur.












lundi 18 avril 2011

Cheech

Mon frère m'a envoyé une invitation pour un site de dowload 100% québécois, QuébecDLL, qui offre non seulement des séries télé, mais aussi des films québécois. La sélection est assez impressionante. Malheureusement pour vous, le site n'accepte pas de nouveaux membres et les invitations sont bloquées, alors vous ne pourrez pas profiter de ce bijou. Mais moi, j'en profite à fond en me reprenant sur tous les films québécois que j'ai manqué depuis que je suis avec Frank, qui n'est vraiment pas un fan de ces films. Alors pendant qu'il pratique avec son groupe de musique, je me tape des petits bijoux de films québécois. Booyah! 

Cheech, je voulais le voir depuis longtemps. L'histoire se situe dans une agence d'escortes montréalaise. Le propriétaire de l'endroit est en dépression et écoute sans arrêt des cassettes de croissance personnelle. ''Learn to smile again.'' En entrant au bureau un matin, il constate que son book (le livre dans lequel il y a les photos de ses ''filles'') a disparu. Il est convaincu que c'est Cheech, le propriétaire de la plus grosse agence d'escortes en ville, qui est responsable du méfait. 

La brochette d'artistes est intéressante dans ce film, on y retrouve bien sûr Patrice Robitaille, qui semble être de toutes les productions depuis son rôle dans les Invicibles, Anick Lemay qui joue à merveille son rôle d'escorte qui a une double vie, Gilles Renaud dans un rôle presque sensuel (on le voit même à poil) et Maxime Denommée qui offre une performance somme toute correcte. On y voit aussi Fanny Malette, Maxime Gaudette, Luc Senay et Normand D'amour. 

L'histoire s'en va un peu dans tous les sens, dans un genre de chassé-croisé un peu maladroit. On n'est pas sûr d'où ça s'en va, et le dénouement nous laisse perplexe. J'ai trouvé que le tout manquait d'intérêt. Le film est déprimant, les personnages pathétiques et tous un peu dépressifs. Il est qualifié de comédie noire, mais j'ai trouvé le ton comique beaucoup trop effacé par le malheur proéminent tout au long du film. 

Un film à ne pas voir pour se remonter le moral...






dimanche 17 avril 2011

Prowl

C'est en consultant la liste des meilleurs films d'horreur sur IMDb que j'ai découvert ce film. Il était coté numéro 4 sur 100. Un bon score. Frank et moi nous sommes installés devant l'ordi pour le regarder, après avoir lu la description du film, et honnêtement, on ne s'attendait à rien. Le film commence sur ce qu'on croit être un flashback, le personnage principal, Amber, se voit courir et tomber dans une mare boueuse en criant. Ensuite, on la voit à son travail, en train de découper de la viande (elle est boucher). L'histoire, en gros, c'est qu'elle veut quitter la petite ville où elle vit pour aller s'installer à Chicago. Elle convainc ses amis de la reconduire dans la grande ville, mais leur voiture tombe en panne sur le bord de la route et ils embarquent à l'arrière d'un semi-remorque qui doit les conduire à leur destination. Sauf que le conducteur les entraîne dans un entrepot ''abandonné'' et ils découvrent que la cargaison qu'ils transportent, ce sont des sacs de sang.

Une fois dans l'entrepôt, ils se font chasser par des espèces de créatures mi-humaines, mi-ghouls et se font tuer un par un. Le principal défaut de ce film, c'est qu'il est trop court. En l'espace de 5 minutes, la plus grande partie des amis de Amber se font tuer devant elle. On se demande comment ils vont pouvoir continuer le film avec si peu de personnages à tuer. Un autre défaut, c'est qu'il n'y a pratiquement pas de gore. Tout se passe dans le noir et on ne voit presque pas ce qui se passe. Le dénouement est baclé et la fin nous laisse.... sur notre faim.

C'est un film à voir si vous avez une heure à tuer, c'est somme toute divertissant, mais ne vous attendez à rien de plus.

Le poil de la bête

Les films d'horreur québécois sont rares, très rares. C'est pourquoi j'étais curieuse de voir Le Poil de la Bête. Un film de loups-garou qui se passe à l'époque de la Nouvelle-France et qui met en scène Joseph Côté (Guillaume Lemay-Thivièrge), le pendu de Québec, qui s'enfuit pour échapper à la mort. Il trouve dans un champ le cadavre d'un Jésuite et vole sa soutane pour se faire lui-même passer pour un prêtre. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il a volé l'identité du Père Brind'amour, un célèbre chasseur de loup-garou. Il devra donc se battre pour protéger les colons qui l'ont acceuilli et Marie Labotte, dont il est tombé amoureux.

L'histoire en soit n'est pas mauvaise, le dénouement est surprenant, le mélange d'humour et d'horreur est acceptable, mais ce film a plusieurs lacunes. Tout d'abord, le jeu des acteurs est pénible, pour ne pas dire plus. Deuxièmement, le film emploie la majorité des acteurs québécois connus, (Patrice Robitaille, Gilles Renaud, Antoine Bertrand, Marie-Chantal Perron, Sébastien Huberdeau, Marie-Thérèse Fortin, Michel Barrette) ce qui rend le film prévisible. Enfin, mais surtout, j'ai répertorié au delà de 20 mauvais jeux de mots sur le thème du loup ou du chien, qui alourdissent le récit mais qui nous font surtout se porter la main au front, dans ce que les internautes appellent le *facepalm*. Je ne crois pas qu'on puisse caractériser ce film d'horreur, malgré qu'il parle de loup-garous, parce que l'effet n'y est pas, et qu'il manque cruellement de gore. Et les loups-garous! Tout le long du film, on ne les voit pas, on voit seulement leurs proies disparaître dans le néant. Mais quand on les voit, quelle déception! Ils sont fait en mauvais CGI, qu'un internaute a qualifié, à mon grand plaisir, d'animation digne du Playstation 1! 

Je ne recommande pas du tout ce film, sauf si vous l'écoutez avec des enfants, qui eux pourraient y voir un maigre intérêt... 





dimanche 3 avril 2011

Jennifer's Body

Jennifer's Body est définitivement un film pour ados. D'abord ça se passe dans une polyvalente, les deux personnages principaux, Megan Fox dans le rôle de la fille la plus hot de l'école et Amanda Seyfried qui joue son amie laide. Jennifer se fait kidnapper par un groupe de Indie Rock qui veulent la sacrifier à Satan pour obtenir la gloire et le succès. Vous m'avez bien compris, non mais quel plot ridicule?!?! Jennifer ne meurt pas, elle est donc possédée du démon et doit se nourrir de garçons pour rester belle. N'importe quoi. Les dialogues se veulent hip, dans le coup, donc sont bourrées d'expressions de teenagers. C'est grotesque et presque comique. Il y a trois kills en tout dans le film, mais le gore est correct. Ce que j'ai le plus aimé, c'est la direction photo. Les images sont très belles, bien lichées, bien cadrées et bien montées. Et Megan Fox joue très bien son rôle de queen bitch. À croire qu'elle est réellement aussi détestable et que ce n'était pas un rôle de composition. 

Je recommande ce film seulement si vous recevez votre petit frère de 13 ans pour une soirée cinéma. Oh, et si vous trippez sur Megan Fox et que vous voulez la voir frencher une autre fille. C'est vraiment le meilleur highlight du film...

samedi 2 avril 2011

Cliché et mal monté

C'est sans grand espoir que j'ai regardé Case 39 hier soir. J'avoue, il n'y avait pas grand chose au club vidéo. D'ailleurs, il va fermer ses portes (le club vidéo) à la fin avril, c'est une boutique Niko Vidéo libre-service à 1$ pour une nouveauté, je me demande bien comment ils faisaient pour payer leur loyer. Enfin bref. Je n'attendais rien de ce film, sauf quand j'ai su qu'il était réalisé par Christian Alvart, qui nous a offert l'excellent Pandorum, un film sur lequel mon homme a littéralement trippé.
Donc, dans ce film, Renée Zellweger joue le rôle d'une travailleuse sociale de l'équivalent américain de la DPJ, les child services. Lilith est son 39e cas actif. Elle va chez la jeune fille pour vérifier s'il y a maltraitance et se rend compte que ses parents sont vraiment bizarres. Mais Lilith ne présente pas de signes physiques de maltraitance, même si elle a l'air vraiment malheureuse. Emily (Zellweger) doit donc abandonner le cas. Jusqu'à ce que les parents de Lilith essayent de la tuer. Non seulement elle reprend le cas, mais elle décide d'héberger la jeune fille qui se révèle de plus en plus bizarre... voire diabolique!
Jodelle Ferland qui joue Lilith, est vraiment étonnante dans son rôle d'enfant diabolique, elle est creepy a souhait! C'est elle qui faisait les deux petites filles dans Silent Hill, un film que j'ai trouvé particulièrement réussi et dans lequel elle offrait une prestation époustouflante, considérant son jeune âge.

L'histoire est intéressante, les effets spéciaux bien réussis, la trame sonore est excellente, nous met très bien dans l'ambiance malsaine et terrifiante, mais le film dans son ensemble est mal réalisé. Mon homme pense qu'il a peut-être été mal coupé au montage, la progression dramatique est trop directe, manque de finesse. Lilith est une jeune fille adorable, sage et appréciée et l'espace d'un instant, elle devient terrifiante. Aucune demi mesure. Les étapes suivantes du scénario font boom, boom, boom! Dans les dents. Mais ça rend le tout absolument irréaliste. Sauf que je comprends que pour amener les événements avec finesse, le film aurait duré 4 heures. Bon sénario, mal présenté. Ah oui, j'ajoute que Lilith, employé comme prénom dans un film d'horreur, c'est totalement CLICHÉ! Si ça avait été un gars, ils l'auraient appelé Damien? Ben voyons.

Je recommande ce film seulement si y'a rien d'autre de bon au club vidéo. Si vous avez encore un club vidéo, moi bientôt j'en aurai plus... va falloir que j'augmente mon forfait de download!