Quand j'ai vu que Black Swan, un film de ballet, était reconnu comme le meilleur film de l'année 2010 par Camille Espresso, un fan incontesté de films d'horreur classiques et modernes, je me suis résigné à l'écouter. Et je n'ai pas été déçue. Une ballerine perfectionniste auditionne pour le rôle de la reine des cygnes dans le ballet de Tchaikovsky et vit une dualité entre le cygne blanc, virginal et pur, et le cygne noir, passionné et destructeur. Son voyage d'un pôle à l'autre lui fera perdre la raison.
Le chorégaphe de la compagnie de danse, joué avec brio par Vincent Cassel, croit que Nina est toute indiquée pour jouer le cygne blanc, elle danse à la perfection et représente la pureté et la grâce, mais son jeu n'est pas empreint d'émotion, elle ne se laisse pas aller vers la séduction. Il l'incite donc à explorer sa sexualité, elle qu'on croit vierge, pour développer son potentiel.
La réalisation est tout à fait sublime, les effets spéciaux subtils présentés par des mouvements fluides de caméra, les couleurs et l'éclairage ajoutent au jeu sans faille des acteurs pour nous immerger dans cette histoire sombre, allant de thriller psychologique aux marges de l'horreur.
Darren Aronofsky, qui nous a présenté le bouleversant Requiem for a Dream, nous brosse un tableau dérangeant du côté sombre de l'art, qui n'est pas sans rappeler son touchant The Wrestler. La comparaison est facile, les deux protagonistes subissent les contrecoups de l'exigeant travail qu'ils s'imposent et la déchéance qu'ils vivent en se démenant pour leur passion.
Je recommande ce film, malgré qu'il soit parfois lent, le développement psychologique nous tient en haleine tout au long et la finale est magnifique.
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