mardi 26 juillet 2011

Unknown, le film

À Berlin, un homme et sa femme se dirigent vers leur hôtel quand l'homme se rend compte qu'il a oublié son porte-document à l'aéroport. Il laisse sa femme s'inscrire à l'hôtel et prend un taxi pour retourner chercher sa malette quand le taxi fait une embardée et termine sa course dans la rivière. L'homme, Dr. Martin Harris, est cliniquement mort et se retrouve dans le coma durant quatre jours dans un hôpital de la ville. À son réveil, il n'a aucun papier d'identité et tente de rejoindre sa femme, qui ne le reconnait pas. Un autre Martin Harris a pris sa place. L'homme tente, avec l'aide de la chauffeuse de taxi, qui lui a sauvé la vie, de comprendre ce qui lui arrive. 

L'intrigue est un peu du déjà vu pour moi. On a vu quelques films de vols d'identité dans le début des années 90 et Unknown m'a rappelé l'ambiance de ces films. Le jeu des acteurs, dont Liam Neeson qui joue le rôle principal, ne m'a pas impressionné du tout. La direction photo laissait à désirer, les images étaient grises et sales, d'aucune beauté. Le dénouement était un peu surprenant, mais je ne recommande pas Unknown comme un film divertissant. On peut facilement passer son tour et ne rien manquer.


samedi 9 juillet 2011

The Tourist

The Tourist se devait d'être un succès au box office puisque deux icônes du cinéma américain y tenaient la vedette, les très célèbres Angelina Jolie et Johnny Depp, un couple de rêve s'il en est un. En plus des deux méga stars, on y retrouvait deux vedettes de la franchise James Bond, Timothy Dalton, qui a campé le célèbre agent 007 et Steven Berkoff qui a joué le Général Orlov dans Octopussy.

Elise est suivie par la police en tout temps. En fait, ce n'est pas après elle qu'ils en ont, mais après son amoureux, disparu depuis 2 ans après s'être enfui avec la fortune d'un important gangster. Un matin, elle reçoit une missive de son beau lui sommant de chercher dans un train un homme lui ressemblant afin de le faire passer pour lui et de s'en servir comme diversion pour qu'elle puisse le rejoindre enfin. Le pauvre touriste qu'elle choisit se retrouve alors la cible non seulement de la police, mais aussi du gangster qui veut récupérer son argent. 

C'est un film d'action, mais pas comme ceux que l'on voit d'habitude. Il n'y a pas d'explosion grandiose, pas d'hélicoptères, pas de héros qui court entre les balles qui sifflent. Mais on reste quand même en haleine. Et il y a une bonne dose d'humour. Encore une fois, pas le genre d'humour qu'on est habitué de voir dans les films d'action, de l'humour fromagé et prévisible. Non. Les dialogues sont finement ficelées et tout en subtilités. J'ai beaucoup apprécié. Angelina Jolie n'offre pas une performance spectaculaire, mais Johnny Depp par contre m'a surpris par un jeu différent de ce qu'on a l'habitude de voir dans son cas. Pensez à la surprise qu'il nous a fait pour son rôle dans Sleepy Hollow. Un personnage un peu niais, insécure, mais attachant, drôle et charmant. Loin des personnages confiants que l'on lui connait, comme dans Public Ennemies, ou flamboyants comme Willy Wonka ou Jack Sparrow. Bref, il démontre dans son personnage de Frank Tupelo qu'il est encore un grand acteur. 

J'ai beaucoup apprécié ce film. L'histoire semble simple à prime abord, mais quelques revirements imprévus et une finale surprenante m'ont satisfait. Les dialogues sont savoureux, les images impeccables et la direction efficace. À voir!


jeudi 9 juin 2011

TRON : Legacy

TRON : Legacy est la suite tant attendue du film original sorti en 1982 et mettant en vedette Jeff Bridges, qui reprend son rôle de Kevin Flynn, un crack d'informatique ayant créé le très populaire jeu vidéo du même titre que le film. Dans cette suite, on voit un jeune Flynn, joué par Bridges dont le jeune visage a été reproduit en CGI, ce qui donne un effet surprenant et étrange à la fois. Il joue aussi le rôle de Clu, un programme qu'il a conçu pour perfectionner le monde virtuel et qui prend la commande au pied de la lettre.
Flynn raconte à son fils Sam (Garett Hedlund) l'histoire de son voyage sur la grille, un monde virtuel représentant l'intérieur d'un réseau informatique, avant de partir vers son bureau. Il ne revient jamais. On retrouve Sam lorsqu'il a 27 ans et qu'il est actionnaire majoritaire de l'entreprise de son père disparu. Un mystérieux message venant de son bureau, déserté il y a 20 ans, ammène Sam à découvrir l'ancien repaire de son père et à se faire transporter dans l'univers numérique. Après avoir retrouvé son père dans cet univers étonnant, il constate que Clu l'y a fait venir pour attirer Kevin au portail qui relie les deux monde afin de lui voler ses données personnelles. Ce faisant, il pourrait se transporter dans le monde réel et le vider de toutes imperfections, humains inclus. Sam et son père doivent empêcher que ça se produise et tenter de retrouver le monde réel.

TRON : Legacy est la première réalisation de Joseph Kosinski, qui nous offre un film visuellement impressionnant. Le CGI est de haute qualité et l'univers virtuel est à couper le souffle. Les costumes sont magnifiques et la trame sonore de Daft Punk, que d'aucuns qualifiaient de trop présente, me semble tout à fait appropriée. Le développement du scénario est long et se fait attendre, jusqu'à la moitié du film, je me demandais où tout cela s'en allait. J'ai tout de même constaté un thème évident dans cette histoire.




L'histoire de Flynn et de Clu selon moi est une analogie à Dieu et aux prêtres catholiques de notre époque. Flynn voulait créer un monde parfait et Clu dirige ses troupes, anéantissant une population complète pour le bien de son monde. Un peu comme les catholiques se battent pour Dieu, interprétant de façon erronée le message du créateur. C'est d'ailleurs comme ça que les programmes appellent Kevin dans le film, le Créateur. Sam, c'est comme Jésus, venant sauver son père et les programmes de l'emprise de Clu. Le premier film était d'ailleurs basé sur le même thème à caractère religieux. J'ai trouvé ça un peu trop cheesy à mon goût. 

Ce nouveau TRON, malgré un scénario lent, est tout de même un chef-d'oeuvre au niveau visuel et mérite pour cela la peine d'être vu. Mais attention, fromage à l'horizon!



dimanche 5 juin 2011

Unstoppable

Basé sur des faits réels, Unstoppable nous fait suivre un train à pleine vitesse, sans conducteur. Sa cargaison contient un produit hautement nocif et le missile qu'il est devenu menace de dérailler et de tuer une ville de près d'un million d'habitants. Denzel Washington et Chris Pine (que l'on a découvert dans le prequel de Star Trek en 2009) sont aux commandes d'une locomotive et tentent de rattraper le train pour éviter la catastrophe. Rosario Dawson est aux commandes du poste de contrôle et tente d'assister les deux héros du mieux qu'elle peut, en négociant avec un directeur des opérations récalcitrant.

Tony Scott, qui nous a offert The Taking of Pelham 123 avec John Travolta, nous a concocté un suspense à en couper le souffle, sur une réalisation impeccable et enlevante. Une simple histoire, mais qui nous tient sur le bout de notre siège du début à la fin. Agrémenté de dialogues cocasses et d'images de destruction spectaculaires, il n'y a rien à reprocher à ce film que je recommande si vous avez des nerfs d'acier.



Season of the Witch

J'avais des gros doutes sur la qualité de ce film quand j'ai vu le trailer, surtout que je ne suis pas très forte sur les dernières parutions de Nicolas Cage au cinéma. Mais quand j'ai vu que c'était réalisé par Dominic Sena, le créateur de Swordfish et de Kalifornia, j'ai voulu donner une chance à Season of the Witch. En effet, la réalisation n'est pas baclée et les paysages sont magnifiques, mais j'ai eu du mal à embarquer dans cette histoire.

On suit deux chevaliers à l'époque des croisades qui décident de déserter après avoir décimé, au nom de Dieu, un village de femmes et d'enfants. De retour dans leur village, les chevaliers (Cage et Ron Perlman) constatent que les habitants sont victimes de la peste noire. Le cardinal les somme d'une mission, escorter une sorcière, présumée responsable de l'affliction qui les accable, dans l'abbaye d'une ville lointaine pour qu'elle subisse un rituel visant à mettre un terme à la peste.

Ceux qui me lisent régulièrement savent une chose de moi. Non, deux. D'abord, je suis une fan finie de films d'horreur. Deux, je préfère dans ces films ne pas connaître les acteurs, parce que, selon moi, des inconnus rendent le tout plus crédible, plus probable. De voir Nicolas Cage, avec la même expression qu'on connaît de lui, dans une situation difficile, me fait décrocher totalement. Cependant, je ne connaissais pas la jeune actrice qui jouait la sorcière, Claire Foy, et je l'ai trouvée parfaite dans ce rôle où elle joue tantôt la jeune fille innocente, ensuite le mal incarné.

Les effets spéciaux sont dignes de mention, positive et négative. Les maquillages sont é-coeu-rants! Surtout ceux des victimes de la peste. Par contre, le CGI est un peu trop évident, il me semble qu'avec les moyens technologiques que l'on a aujourd'hui, le rendu aurait pu être plus naturel. 

Le dénouement m'a surpris, pour être honnête. Je ne vous en dis pas plus, parce que je ne tiens pas à vendre les punch des films dont je vous fait la critique. Je me suis fait faire le coup pour The Sixth Sense et je n'ai pas du tout apprécié. Tout ce que je peux vous dire, c'est que vous ne vous attendez pas à la finale, mais elle n'a rien d'original, si l'on regarde les thèmes abordés dans les films d'horreur cette année. Le film est plutôt court, 1h27 de visionnement, alors si vous cherchez un petit divertissement de fin de soirée, Season of the Witch est tout indiqué. Mais ne vous attendez pas à être impressionnés. 



samedi 28 mai 2011

Black Swan

Quand j'ai vu que Black Swan, un film de ballet, était reconnu comme le meilleur film de l'année 2010 par Camille Espresso, un fan incontesté de films d'horreur classiques et modernes, je me suis résigné à l'écouter. Et je n'ai pas été déçue. 

Une ballerine perfectionniste auditionne pour le rôle de la reine des cygnes dans le ballet de Tchaikovsky et vit une dualité entre le cygne blanc, virginal et pur, et le cygne noir, passionné et destructeur. Son voyage d'un pôle à l'autre lui fera perdre la raison.
Nina, interprétée de façon sublime par Natalie Portman, est une jeune ballerine qui vit avec sa mère, qui se dévoue tout entière pour la carrière de sa fille. L'ouverture présente la jeune femme qui rêve qu'elle interprète le rôle principal du Lac des Cygnes. On la voit au réveil, dans sa chambre, qui ne semble pas avoir changée depuis son enfance. On comprend rapidement que sa relation avec sa mère n'est pas très saine, cette dernière la traite encore comme une enfant. 

Le chorégaphe de la compagnie de danse, joué avec brio par Vincent Cassel, croit que Nina est toute indiquée pour jouer le cygne blanc, elle danse à la perfection et représente la pureté et la grâce, mais son jeu n'est pas empreint d'émotion, elle ne se laisse pas aller vers la séduction. Il l'incite donc à explorer sa sexualité, elle qu'on croit vierge, pour développer son potentiel.

Dès le début du film, on voit que Natalie Portman aperçoit son double, qui va la suivre tout au long du récit. Plus tard, le personnage de Mila Kunis fera son entrée en scène et son image sera plusieurs fois confondues avec l'image du double. Lily représente le côté sombre de Nina, son côté libre et insousciante. Le thème de la dualité entre le noir et le blanc, la pureté et la passion, exprimée par la facture visuelle de ce film brillant, est au coeur de l'histoire. Nina a de plus en plus fréquentes hallucinations où elle se voit s'auto-mutiler ou s'adonner à des plaisirs charnels. Sa déchéance psychologique est habilement démontrée.

Le jeu de Natalie Portman mérite mention, elle qui a remporté de nombreux prix pour ce rôle, notamment l'Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice. Son personnage n'est pas facile à camper, mais elle réussit à nous faire oublier qu'elle est une actrice et on ressent vivement ses émotions. Elle se transforme littéralement sous nos yeux, nous fait sentir son désespoir et la violence qui fait rage derrière le masque de la perfection. Son jeu est intense mais nuancé et tout en finesse. 

La réalisation est tout à fait sublime, les effets spéciaux subtils présentés par des mouvements fluides de caméra, les couleurs et l'éclairage ajoutent au jeu sans faille des acteurs pour nous immerger dans cette histoire sombre, allant de thriller psychologique aux marges de l'horreur.

Darren Aronofsky, qui nous a présenté le bouleversant Requiem for a Dream, nous brosse un tableau dérangeant du côté sombre de l'art, qui n'est pas sans rappeler son touchant The Wrestler. La comparaison est facile, les deux protagonistes subissent les contrecoups de l'exigeant travail qu'ils s'imposent et la déchéance qu'ils vivent en se démenant pour leur passion. 

Je recommande ce film, malgré qu'il soit parfois lent, le développement psychologique nous tient en haleine tout au long et la finale est magnifique.







vendredi 27 mai 2011

The Mechanic

Quand Jason Statham est à l'affiche dans un nouveau film, je me précipite pour le voir. C'est pourquoi j'attendais avec impatience The Mechanic son nouveau film après le All-Star Movie, The Expendables. Ce film de Simon West (Con Air), met aussi en vedette Ben Foster que l'on a vu dans l'excellent Pandorum.

L'histoire est simple. Arthur Bishop (Statham) est un ''mechanic'', un tueur à gages d'élite qui excelle dans son métier. Sa nouvelle cible se révèle être son mentor dans le métier, interprété par Donald Sutherland. Après sa mort, le fils de ce dernier (Foster) demande à Bishop de l'entrainer à devenir mechanic. Il rate deux coups et Bishop se fait poursuivre par les fiers à bras de son patron. Ça devient une histoire de trahison et de vengeance. C'est aussi simple que ça, mais c'est efficace en son genre.


Le personnage de Jason Statham est bien développé, on a fait de lui un tueur sans émotions qui fait contraste avec ce qu'on est habitué de voir de lui, le petit côté charismatique qu'on a pu voir dans la série Transporter entre autres. Les meurtres sont vraiment bien orchestrés et nous font apprécier le côté méthodique un peu OCD du personnage principal. Cependant, la réalisation, ou plutôt le montage des scènes d'action est très rapide, ce qui rend difficile d'apprécier la violence qui est somme toute très impressionnante. De magnifiques head-shots en série et de petites blessures précises qui font mal rien qu'à les regarder. La scène du broyeur à déchets est particulièrement poignante et gory à souhait. C'est un film d'action incessante et Statham est toujours aussi badass. Cependant, les choses semblent un peu trop faciles pour lui, on ne s'en fait jamais à savoir s'il va se sortir du trouble. Le jeu d'acteur de Ben Foster peine à se distinguer aux côtés de ce pillier de l'action qu'est devenu Statham mais il remplit bien son rôle de sidekick malgré tout.

Ce film n'est pas un chef d'oeuvre en son genre, comme l'ont été Crank et Snatch, mais c'est un petit divertissement agréable en somme.