jeudi 9 juin 2011

TRON : Legacy

TRON : Legacy est la suite tant attendue du film original sorti en 1982 et mettant en vedette Jeff Bridges, qui reprend son rôle de Kevin Flynn, un crack d'informatique ayant créé le très populaire jeu vidéo du même titre que le film. Dans cette suite, on voit un jeune Flynn, joué par Bridges dont le jeune visage a été reproduit en CGI, ce qui donne un effet surprenant et étrange à la fois. Il joue aussi le rôle de Clu, un programme qu'il a conçu pour perfectionner le monde virtuel et qui prend la commande au pied de la lettre.
Flynn raconte à son fils Sam (Garett Hedlund) l'histoire de son voyage sur la grille, un monde virtuel représentant l'intérieur d'un réseau informatique, avant de partir vers son bureau. Il ne revient jamais. On retrouve Sam lorsqu'il a 27 ans et qu'il est actionnaire majoritaire de l'entreprise de son père disparu. Un mystérieux message venant de son bureau, déserté il y a 20 ans, ammène Sam à découvrir l'ancien repaire de son père et à se faire transporter dans l'univers numérique. Après avoir retrouvé son père dans cet univers étonnant, il constate que Clu l'y a fait venir pour attirer Kevin au portail qui relie les deux monde afin de lui voler ses données personnelles. Ce faisant, il pourrait se transporter dans le monde réel et le vider de toutes imperfections, humains inclus. Sam et son père doivent empêcher que ça se produise et tenter de retrouver le monde réel.

TRON : Legacy est la première réalisation de Joseph Kosinski, qui nous offre un film visuellement impressionnant. Le CGI est de haute qualité et l'univers virtuel est à couper le souffle. Les costumes sont magnifiques et la trame sonore de Daft Punk, que d'aucuns qualifiaient de trop présente, me semble tout à fait appropriée. Le développement du scénario est long et se fait attendre, jusqu'à la moitié du film, je me demandais où tout cela s'en allait. J'ai tout de même constaté un thème évident dans cette histoire.




L'histoire de Flynn et de Clu selon moi est une analogie à Dieu et aux prêtres catholiques de notre époque. Flynn voulait créer un monde parfait et Clu dirige ses troupes, anéantissant une population complète pour le bien de son monde. Un peu comme les catholiques se battent pour Dieu, interprétant de façon erronée le message du créateur. C'est d'ailleurs comme ça que les programmes appellent Kevin dans le film, le Créateur. Sam, c'est comme Jésus, venant sauver son père et les programmes de l'emprise de Clu. Le premier film était d'ailleurs basé sur le même thème à caractère religieux. J'ai trouvé ça un peu trop cheesy à mon goût. 

Ce nouveau TRON, malgré un scénario lent, est tout de même un chef-d'oeuvre au niveau visuel et mérite pour cela la peine d'être vu. Mais attention, fromage à l'horizon!



dimanche 5 juin 2011

Unstoppable

Basé sur des faits réels, Unstoppable nous fait suivre un train à pleine vitesse, sans conducteur. Sa cargaison contient un produit hautement nocif et le missile qu'il est devenu menace de dérailler et de tuer une ville de près d'un million d'habitants. Denzel Washington et Chris Pine (que l'on a découvert dans le prequel de Star Trek en 2009) sont aux commandes d'une locomotive et tentent de rattraper le train pour éviter la catastrophe. Rosario Dawson est aux commandes du poste de contrôle et tente d'assister les deux héros du mieux qu'elle peut, en négociant avec un directeur des opérations récalcitrant.

Tony Scott, qui nous a offert The Taking of Pelham 123 avec John Travolta, nous a concocté un suspense à en couper le souffle, sur une réalisation impeccable et enlevante. Une simple histoire, mais qui nous tient sur le bout de notre siège du début à la fin. Agrémenté de dialogues cocasses et d'images de destruction spectaculaires, il n'y a rien à reprocher à ce film que je recommande si vous avez des nerfs d'acier.



Season of the Witch

J'avais des gros doutes sur la qualité de ce film quand j'ai vu le trailer, surtout que je ne suis pas très forte sur les dernières parutions de Nicolas Cage au cinéma. Mais quand j'ai vu que c'était réalisé par Dominic Sena, le créateur de Swordfish et de Kalifornia, j'ai voulu donner une chance à Season of the Witch. En effet, la réalisation n'est pas baclée et les paysages sont magnifiques, mais j'ai eu du mal à embarquer dans cette histoire.

On suit deux chevaliers à l'époque des croisades qui décident de déserter après avoir décimé, au nom de Dieu, un village de femmes et d'enfants. De retour dans leur village, les chevaliers (Cage et Ron Perlman) constatent que les habitants sont victimes de la peste noire. Le cardinal les somme d'une mission, escorter une sorcière, présumée responsable de l'affliction qui les accable, dans l'abbaye d'une ville lointaine pour qu'elle subisse un rituel visant à mettre un terme à la peste.

Ceux qui me lisent régulièrement savent une chose de moi. Non, deux. D'abord, je suis une fan finie de films d'horreur. Deux, je préfère dans ces films ne pas connaître les acteurs, parce que, selon moi, des inconnus rendent le tout plus crédible, plus probable. De voir Nicolas Cage, avec la même expression qu'on connaît de lui, dans une situation difficile, me fait décrocher totalement. Cependant, je ne connaissais pas la jeune actrice qui jouait la sorcière, Claire Foy, et je l'ai trouvée parfaite dans ce rôle où elle joue tantôt la jeune fille innocente, ensuite le mal incarné.

Les effets spéciaux sont dignes de mention, positive et négative. Les maquillages sont é-coeu-rants! Surtout ceux des victimes de la peste. Par contre, le CGI est un peu trop évident, il me semble qu'avec les moyens technologiques que l'on a aujourd'hui, le rendu aurait pu être plus naturel. 

Le dénouement m'a surpris, pour être honnête. Je ne vous en dis pas plus, parce que je ne tiens pas à vendre les punch des films dont je vous fait la critique. Je me suis fait faire le coup pour The Sixth Sense et je n'ai pas du tout apprécié. Tout ce que je peux vous dire, c'est que vous ne vous attendez pas à la finale, mais elle n'a rien d'original, si l'on regarde les thèmes abordés dans les films d'horreur cette année. Le film est plutôt court, 1h27 de visionnement, alors si vous cherchez un petit divertissement de fin de soirée, Season of the Witch est tout indiqué. Mais ne vous attendez pas à être impressionnés. 



samedi 28 mai 2011

Black Swan

Quand j'ai vu que Black Swan, un film de ballet, était reconnu comme le meilleur film de l'année 2010 par Camille Espresso, un fan incontesté de films d'horreur classiques et modernes, je me suis résigné à l'écouter. Et je n'ai pas été déçue. 

Une ballerine perfectionniste auditionne pour le rôle de la reine des cygnes dans le ballet de Tchaikovsky et vit une dualité entre le cygne blanc, virginal et pur, et le cygne noir, passionné et destructeur. Son voyage d'un pôle à l'autre lui fera perdre la raison.
Nina, interprétée de façon sublime par Natalie Portman, est une jeune ballerine qui vit avec sa mère, qui se dévoue tout entière pour la carrière de sa fille. L'ouverture présente la jeune femme qui rêve qu'elle interprète le rôle principal du Lac des Cygnes. On la voit au réveil, dans sa chambre, qui ne semble pas avoir changée depuis son enfance. On comprend rapidement que sa relation avec sa mère n'est pas très saine, cette dernière la traite encore comme une enfant. 

Le chorégaphe de la compagnie de danse, joué avec brio par Vincent Cassel, croit que Nina est toute indiquée pour jouer le cygne blanc, elle danse à la perfection et représente la pureté et la grâce, mais son jeu n'est pas empreint d'émotion, elle ne se laisse pas aller vers la séduction. Il l'incite donc à explorer sa sexualité, elle qu'on croit vierge, pour développer son potentiel.

Dès le début du film, on voit que Natalie Portman aperçoit son double, qui va la suivre tout au long du récit. Plus tard, le personnage de Mila Kunis fera son entrée en scène et son image sera plusieurs fois confondues avec l'image du double. Lily représente le côté sombre de Nina, son côté libre et insousciante. Le thème de la dualité entre le noir et le blanc, la pureté et la passion, exprimée par la facture visuelle de ce film brillant, est au coeur de l'histoire. Nina a de plus en plus fréquentes hallucinations où elle se voit s'auto-mutiler ou s'adonner à des plaisirs charnels. Sa déchéance psychologique est habilement démontrée.

Le jeu de Natalie Portman mérite mention, elle qui a remporté de nombreux prix pour ce rôle, notamment l'Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice. Son personnage n'est pas facile à camper, mais elle réussit à nous faire oublier qu'elle est une actrice et on ressent vivement ses émotions. Elle se transforme littéralement sous nos yeux, nous fait sentir son désespoir et la violence qui fait rage derrière le masque de la perfection. Son jeu est intense mais nuancé et tout en finesse. 

La réalisation est tout à fait sublime, les effets spéciaux subtils présentés par des mouvements fluides de caméra, les couleurs et l'éclairage ajoutent au jeu sans faille des acteurs pour nous immerger dans cette histoire sombre, allant de thriller psychologique aux marges de l'horreur.

Darren Aronofsky, qui nous a présenté le bouleversant Requiem for a Dream, nous brosse un tableau dérangeant du côté sombre de l'art, qui n'est pas sans rappeler son touchant The Wrestler. La comparaison est facile, les deux protagonistes subissent les contrecoups de l'exigeant travail qu'ils s'imposent et la déchéance qu'ils vivent en se démenant pour leur passion. 

Je recommande ce film, malgré qu'il soit parfois lent, le développement psychologique nous tient en haleine tout au long et la finale est magnifique.







vendredi 27 mai 2011

The Mechanic

Quand Jason Statham est à l'affiche dans un nouveau film, je me précipite pour le voir. C'est pourquoi j'attendais avec impatience The Mechanic son nouveau film après le All-Star Movie, The Expendables. Ce film de Simon West (Con Air), met aussi en vedette Ben Foster que l'on a vu dans l'excellent Pandorum.

L'histoire est simple. Arthur Bishop (Statham) est un ''mechanic'', un tueur à gages d'élite qui excelle dans son métier. Sa nouvelle cible se révèle être son mentor dans le métier, interprété par Donald Sutherland. Après sa mort, le fils de ce dernier (Foster) demande à Bishop de l'entrainer à devenir mechanic. Il rate deux coups et Bishop se fait poursuivre par les fiers à bras de son patron. Ça devient une histoire de trahison et de vengeance. C'est aussi simple que ça, mais c'est efficace en son genre.


Le personnage de Jason Statham est bien développé, on a fait de lui un tueur sans émotions qui fait contraste avec ce qu'on est habitué de voir de lui, le petit côté charismatique qu'on a pu voir dans la série Transporter entre autres. Les meurtres sont vraiment bien orchestrés et nous font apprécier le côté méthodique un peu OCD du personnage principal. Cependant, la réalisation, ou plutôt le montage des scènes d'action est très rapide, ce qui rend difficile d'apprécier la violence qui est somme toute très impressionnante. De magnifiques head-shots en série et de petites blessures précises qui font mal rien qu'à les regarder. La scène du broyeur à déchets est particulièrement poignante et gory à souhait. C'est un film d'action incessante et Statham est toujours aussi badass. Cependant, les choses semblent un peu trop faciles pour lui, on ne s'en fait jamais à savoir s'il va se sortir du trouble. Le jeu d'acteur de Ben Foster peine à se distinguer aux côtés de ce pillier de l'action qu'est devenu Statham mais il remplit bien son rôle de sidekick malgré tout.

Ce film n'est pas un chef d'oeuvre en son genre, comme l'ont été Crank et Snatch, mais c'est un petit divertissement agréable en somme.


lundi 9 mai 2011

Battle : Los Angeles

Je ne comprends pas pourquoi Battle : Los Angeles a été inclus dans la liste des 100 meilleurs films d'horreur de IMDB parce que ce film n'est surtout pas un film d'horreur, juste un film de guerre avec des Aliens. La terre est envahie par des extra-terrestres qui veulent notre eau. On suit un bataillon qui doit combattre sans rien savoir sur leurs ennemis et... c'est pas mal ça l'histoire.

Dans tout le cast, il n'y avait que deux acteurs que je connaissais, Aaron Eckhart qui jouait Harvey ''Two Face'' Dent dans Batman, The Dark Knight, que j'ai surtout beaucoup aimé dans l'excellent Thank You For Smoking, et Michelle Rodriguez, la Badass Girl de service.

Le bataillon nous est présenté brièvement au début, et jamais dans le film les personnages ne sont exploités plus que ça, ce qui fait que quand un meurt, on s'en fout. On n'acquiert aucune sympathie pour les personnages. Les aliens sont bien faits, ils se promènent dans un genre d'exosquelette, mais on n'a jamais une vision précise d'eux. Les vaisseaux spaciaux sont vraiment cool, mais les images ne sont vraiment pas belles. C'est filmé dans un style de fausse caméra à l'épaule, donc les images sont shaky tout le long, ce qui est vraiment désagréable. La trame sonore est cheesy, sur fond de fierté patriotique pathétique. Il y a de l'action du début à la fin, mais il n'y a pas d'histoire, pas de développement, pas de but. Ça rend le tout sans intérêt. Le seul message du film c'est ''Marines don't quit''. Un internaute a qualifié le film de ''deux heures de recrutement pour les troupes américaines'' et je suis plutôt d'accord avec lui.

Je ne conseille pas ce film. Si vous voulez un bon film d'action impliquant des Aliens, je vais faire comme mon homme et vous conseiller Independance Day.

samedi 23 avril 2011

The Rite

J'avais lu une critique de The Rite sur l'excellent blog de Camille Espresso
(qui fait des analyses très réfléchies, que j'adore lire) et il ne le conseillait pas. Comme y'a pas des masses de bons films d'horreur qui sortent ces temps-ci, j'ai décidé de donner une chance à ce film d'exorcisme quand même.

C'est Mikael Hafstrom qui a produit ce film, lui qui nous a donné le très bon 1408 il y a quelques années. Le personnage principal, Michael Kovak, est joué par Colin O'Donoghue , un acteur que je ne connais pas et honnêtement, je préfère ne pas connaître les acteurs dans les films d'horreur, ça me permet de mieux embarquer dans l'histoire, ça rend le tout plus crédible. Cependant, ce n'était pas le cas d'Anthony Hopkins , qui joue le personnage de soutien, un prêtre exorciste qui enseigne les rudiments du métier à Michael. J'ai déjà vu de meilleures performances de Hopkins, mais je dois avouer que lorsqu'il est possédé, (sûrement dû à un excellent maquillage, ou pire, à du CGI) sa face fait vraiment peur.

Un peu d'histoire. Michael travaille pour son père, ils sont embaumeurs. Il décide d'aller faire son cours de prêtrise, parce que sa mère lui a dit avant de mourir que Dieu était avec lui. Après avoir fait son cours, il pense à renoncer à la prêtrise, mais le père supérieur lui propose de lui payer un cours d'exorcisme au Vatican avant qu'il ne change d'idée. C'est comme ça que Michael rencontre Hopkins. Il assiste à un exorcisme d'une jeune fille enceinte et d'un jeune garçon qui porte des marques de sabot. Hopkins devient possédé et Michael se met à halluciner. Il est le seul à pouvoir l'exorciser.

Je pense que le thème principal de ce film, ce n'est pas la possession comme telle, mais plutôt la foi de Michael. Quand il pense à se résigner comme prêtre parce qu'il n'a pas la foi, une fille se fait frapper par un camion devant lui et il doit lui offrir le dernier sacrement avant qu'elle ne meure. On voit qu'à ce moment, quelque chose se passe en lui. Quand il assiste à l'exorcisme de la fille-mère, (qu'il croit non pas possédée, mais affectée psychologiquement) elle lui dit des choses que juste lui peut savoir. On voit que ça l'ébranle dans ses convictions. C'est quand le petit gars lui prédit que son père va mourir que son idée se forme concrètement. J'ai l'impression que c'est quand il croit finalement à la possession par le diable que Michael comprend qu'il croit en Dieu. Il dit ''I believe in Satan, therefore, I believe in God!'' Quand Hopkins est possédé, Kovak ne croit pas qu'il a le pouvoir de l'exorciser, mais c'est le message de sa mère à sa mort qui le convainc, que Dieu l'a choisi et que c'est pour ça qu'il est le seul à pouvoir faire cet exorcisme. C'est à ce moment seulement que sa foi se confirme.

Il y a plusieurs symboles dans ce film, mais un m'a particulièrement intrigué. Quand Hopkins va exorciser le petit gars, il sort une grenouille de son oreiller et affirme que c'est lui le démon. Il fait mine de la brûler, mais de retour chez lui, il la jette dans un étang plein d'autres grenouilles près de sa porte. Quand Michael se met à halluciner, il voit son appartement rempli de grenouilles. Je trouvais étrange que cet élément revienne si souvent, j'ai fait une petite recherche et j'ai trouvé que dans certaines civilisations, la grenouille était symbole d'une âme en voyage. C'est comme si Hopkins avait rammené chez lui le démon du petit gars et que Michael était témoin de l'emprise de Hopkins par lui, mais sans être avec lui. EDIT: , mon ami Étienne vient de me faire remarquer que Baal, le démon qui possède Hopkins, est représenté par une tête d'homme, de chat et de grenouille. Il y a d'ailleurs plusieurs chats sur le terrain de Hopkins, qu'il voit comme une nuisance.

Je n'ai pas été déçue par ce film, puisque la critique de Camille Espresso ne le conseillait pas, mais j'ai quand même apprécié. Ce n'est pas le genre de film d'exorcisme dégeulasse ou même gore, c'est vraiment axé sur la psychologie du personnage principal. J'ai bien aimé la prestation de la fille-mère lorsqu'elle est possédée, et vraiment, le maquillage (ou CGI??) de Hopkins à la fin est vraiment bien fait. Je pense que les gens qui écoutent des films d'horreur à l'occasion pourront voir un divertissement dans ce film, mais pour moi, qui a vu presque tous les films d'exorcismes qui sont parus dans les derniers 20 ans, c'était loin d'être le meilleur.